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V

LE PÉNITENCIER

Pendant deux jours on m’employa dans la cour de la prison à de pénibles corvées.

Bien que j’eusse tiré au flanc chaque fois que j’en trouvais l’occasion, j’étais à bout de forces. Et tout cela à cause de la nourriture. Il était impossible à un homme de fournir un pareil labeur avec de tels aliments. Du pain et de l’eau, voilà tout ce qu’on nous donnait. Une fois par semaine nous étions supposés recevoir de la viande ; mais nombre d’entre nous s’en passaient. De plus, toutes les substances nutritives en ayant été préalablement extraites dans le bouillon, le fait d’en goûter une fois par hasard ne prenait aucune importance à nos yeux.

Ce régime de pain et d’eau constituait une anomalie capitale. Si nous recevions