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possible avec le monde extérieur. J’essayai d’écrire une lettre, mais j’appris que toutes les correspondances étaient lues, censurées ou confisquées par les autorités de la prison, et qu’en aucune façon les prisonniers à court terme n’avaient la permission d’écrire. Un peu plus tard, je tentai de faire passer des lettres en fraude par des détenus sortants, mais ils furent fouillés et les lettres détruites. Tant pis ! Toutes ces persécutions contribueraient à noircir encore l’affaire lorsqu’on me lâcherait.

Mais tandis que passaient mes jours de prison (que je décrirai dans le chapitre suivant), j’en appris de belles. On me raconta des choses incroyablement monstrueuses sur la police et les tribunaux. Des prisonniers me narrèrent leurs horribles expériences avec la police des grandes villes. Et plus horribles étaient encore les récits qu’ils tenaient de pauvres diables morts entre les mains des policiers et qui par conséquent ne pouvaient témoigner par eux-mêmes. Des années plus tard, dans le rapport du Comité de Lexow, je devais lire des histoires absolument authentiques et encore