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le lâchait à six heures du matin et on ne le renfermait qu’à neuf heures du soir. Il faisait partie de la clique qui gardait le hall, et celui qui lui avait assigné cet emploi était lui-même un prisonnier qui arborait le titre de « Premier homme de Hall ». On comptait treize hommes de garde, dix hommes surveillaient chacun une galerie de cellules, et au-dessus d’eux trônaient le Premier, le Second et le Troisième homme de Hall.

Nous autres, nouveaux venus, nous devions demeurer dans nos cellules pendant le reste de la journée, m’informa mon copain, afin que le vaccin eût le temps de prendre. Puis le lendemain matin nous serions envoyés aux travaux forcés dans la cour de la prison.

— Mais dès que je le pourrai, je te relèverai du travail, promit-il. Je vais faire chasser un des types du hall et te mettre à sa place.

Il fourra sa main dans sa chemise, en retira le mouchoir de poche contenant mes trésors, me le passa à travers les barreaux et repartit en longeant la galerie.

J’ouvris le paquet. Tout y était. Il n’y manquait pas même une allumette. J’offris