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station eut lieu dans le « hall » où nous pénétrâmes. Un hall n’est pas un corridor. Figurez-vous un parallélépipède construit en briques et d’une hauteur de six étages, chaque étage formé d’une rangée de cellules, environ cinquante par rangée ; vous avez devant vous, en un mot, un colossal rayon de miel de forme cubique. Posez-le à terre et enfermez-le dans une construction couverte d’un toit avec des murs tout autour. Vous aurez ce qu’on appelle un hall, dans le pénitencier du comté d’Érié. Pour compléter le tableau, placez une étroite galerie avec des garde-fous d’acier courant sur toute la longueur de chaque rangée et, de chaque côté du parallélépipède, imaginez toutes ces galeries réunies par une espèce de sortie de secours en cas d’incendie, consistant en un étroit escalier d’acier.

Nous fîmes halte dans le premier hall, attendant que quelque gardien vînt nous ouvrir une porte. Çà et là allaient et venaient des prisonniers, la tête et la face rasées, et vêtus d’uniformes à raies. Je remarquai au-dessus de nous, debout dans la galerie du troisième étage de cellules, un de ces détenus qui se penchait en avant, les bras