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riant et répétant à bout de champ : « Oh ! les madames ! Les madames ! »

Enfin nous mîmes pied à terre, et après une autre petite marche, nous fûmes conduits dans le bureau du pénitencier du comté d’Érié. Ici nous devions nous faire inscrire, et on pourrait encore trouver un de mes noms sur le registre d’écrou de cet établissement.

En outre, on nous demanda de déposer tout ce que nous possédions : argent, tabac, allumettes, canifs, etc.

Mon nouveau camarade me regarda en hochant la tête.

— Si vous ne laissez pas vos affaires ici, elles vous seront confisquées à l’intérieur, avertit l’employé.

Mon camarade me fit un clin d’œil. Ses mains étaient occupées, dissimulant leurs gestes derrière les autres prisonniers. (On nous avait enlevé les menottes.) Je l’observai et l’imitai, enveloppant dans mon mouchoir de poche les objets que je voulais garder. Nous fourrâmes ces paquets dans nos chemises. Je remarquai que nos compagnons, à l’exception d’un ou deux qui possédaient des montres, ne confièrent pas