Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/287

Cette page a été validée par deux contributeurs.
LES TEMPS MAUDITS

pouvaient-ils distinguer entre un homme de la classe moyenne aux habits râpés, un membre de la I. L. W. ou un habitant des quartiers pauvres de la ville ? Ils n’auraient dû donner qu’à ces premiers ou derniers, mais ils ne connaissaient pas tous les membres de la I. L. W., encore moins leurs femmes, fils ou filles.

Avec l’aide de certains patrons, quelques syndiqués furent expulsés des files : mais cela n’avançait à rien. Pour empirer les choses, les remorqueurs du gouvernement qui transportaient les approvisionnements militaires de Mare Island à Angel Island ne trouvèrent plus rien à prendre dans le premier de ces dépôts : désormais les soldats reçurent leurs rations sur les approvisionnements confisqués et furent servis les premiers.

La fin s’annonçait, et la violence ne tarda pas à se manifester. La loi et l’ordre disparurent, et tout d’abord, il faut l’avouer, parmi les miséreux et les riches, tandis que les travailleurs organisés se maintenaient dans l’ordre : cela leur était facile, car les vivres ne leur manquaient pas.

Certain après-midi, je trouvai au club Halstead et Brentwood en train de comploter