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LE RÊVE DE DEBS

légère auto : elle fit un demi-tour et me rattrapa au coin.

— Bonjour, Monsieur Corf ! Oh ! dites-moi savez-vous où je pourrais me procurer des bougies ? Je viens d’entrer dans une demi-douzaine de boutiques, et il n’en reste plus. N’est-ce pas effarant ?

Mais l’éclat de ses yeux démentait ses paroles. Comme nous autres, elle se divertissait prodigieusement. Quelle aventure que cette exploration à la recherche de chandelles !

Il nous fallut traverser la ville et descendre dans le quartier ouvrier, au sud de Market Street, pour trouver de petites épiceries où il restât quelques objets à vendre.

Il nous fallut traverser la ville et Miss Chickering pensait qu’un paquet suffirait, mais je la persuadai d’en prendre quatre. La place ne manquait pas dans ma voiture, et j’y déposai une douzaine de paquets. On ne pouvait prédire quand se terminerait cette grève. Je remplis l’auto de sacs de farine, de levure, de conserves et de toutes les provisions conseillées par ce brave Harmmed, qui se démenait et gloussait comme un vieux coq.

La note dominante en ce premier jour de grève était l’absence de toute appréhension