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LES TEMPS MAUDITS

L’inspecteur, sans tarder, avisa le poste de police F, de son service, d’envoyer des hommes au lieu désigné. Un quart d’heure plus tard, il nous avisait que le cadavre avait été découvert, encore chaud. Ce soir-là, les journaux parurent avec d’énormes manchettes évoquant Jack l’Étrangleur ; ils proclamaient la cruauté d’un tel crime et attaquaient l’incurie de la police. Nous nous étions enfermés avec l’inspecteur, qui nous demandait à tout prix de garder le secret. Le succès, disait-il, dépendait de la discrétion.

Ainsi que vous le savez, John, M. Hale était un homme de fer. Il refusa de se rendre. Mais, John, peut-on imaginer quelque chose de plus horrible, que cette force aveugle qui frappait dans les ténèbres ? Incapables de la combattre et prévoir ses desseins, nous ne pouvions que nous croiser les bras et attendre. Et chaque semaine, aussi inéluctablement que le soleil se lève, nous parvenait la notification, suivie d’effet, de la mort d’une personne innocente, homme ou femme, d’un assassinat dont nous nous sentions aussi coupables que si nos propres mains l’avaient accompli. Un seul mot de M. Hale