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LES TEMPS MAUDITS

forts au sens intellectuel et commercial.

Nous, les F. de M., refusons de devenir des esclaves salariés. Les grands trusts et les compagnies commerciales (parmi lesquels vous comptez) nous interdisent de nous élever aux situations pour lesquelles notre intelligence nous qualifie. Pourquoi ? Parce que nous sommes dépourvus de capitaux. Nous appartenons à la classe des mains noires, mais avec cette différence : nos cerveaux sont de la première qualité et dans l’ordre moral ou social nous ne connaissons aucun scrupule imbécile. En tant qu’esclaves salariés, peinant de l’aube à la nuit et vivant chichement, nous n’aurions pu, en soixante ans — ni même en vingt fois ce temps — réunir la somme nécessaire pour entrer en lutte avec chance de succès contre les masses de capitaux qui existent actuellement. Pourtant, nous entrons dans la lice et jetons le gant au capital mondial. Bon gré, mal gré, il lui faudra combattre.

Monsieur Hale, nos intérêts nous prescrivent de vous demander vingt millions de dollars. Nous sommes suffisamment avisés pour vous accorder un délai raisonnable, vous permettant d’effectuer la transaction, mais veuillez ne point trop tarder. Quand vous aurez