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LES TEMPS MAUDITS

— Ce bougre-là a un cran de tous les diables ! confia Danny tout pantelant à son second.

La seconde et la troisième reprises se passèrent dans le calme. Danny, passé maître dans tous les artifices du ring, se contenta de parer, de bloquer les coups et à faire du « clinch », s’évertuant à se remettre des coups durs qu’il avait reçus lors du premier round. Au quatrième round, il avait repris pleine possession de lui-même. Si brutale qu’eût été la secousse, son excellente constitution lui avait permis de recouvrer toute sa vigueur. Mais, renonçant à vaincre son homme par des moyens trop brutaux, il changea de tactique : le Mexicain s’était montré plus sauvage qu’un Tartare. Il mit donc en jeu toutes ses ressources pugilistiques. En fait de ruses et d’expérience, il l’emportait de beaucoup sur l’autre et bien qu’il ne pût placer un coup décisif, il essaya d’user les forces de son rival par un martèlement systématique. Il plaçait trois coups pour un de Rivera ; c’étaient des coups simplement « punitifs » mais dont la somme totale constituait un redoutable danger.

Rivera utilisait, pour se défendre, un direct