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POUR LA RÉVOLUTION MEXICAINE

ces muscles, le degré d’affinement de ces nerfs, ce réseau de fils d’acier qui commandait toutes les parties de cette splendide machine de combat. La salle vit seulement un adolescent de dix-huit ans, à peau brune, avec l’apparence de gamin. Il en allait tout autrement de Danny, qui avait le corps d’un homme de vingt-quatre ans, dans toute la force de l’âge. Le contraste fut plus frappant encore quand les deux adversaires se tinrent côte à côte, au centre du ring.

Rivera aperçut Roberts, assis au second rang, derrière les membres de la presse. Il était plus gris que jamais, et s’exprimait d’une voix pâteuse :

— Ne te frappe pas, Rivera ! Il ne peut pas te tuer, rappelle-toi ça ! Il commencera en trombe, mais ne t’impressionne pas ! Contente-toi de couvrir et de parer, esquive et fais du corps à corps. Il ne te fera pas grand mal. Figure-toi que tu es à l’entraînement et qu’il te tambourine dessus !

Rivera feignit de n’avoir pas entendu.

— Il n’est guère loquace ce soir, hein ! murmura Roberts à l’oreille de son voisin.

— Bah ! il est toujours comme ça !

Mais Rivera, l’esprit ailleurs, en oubliait