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LES TEMPS MAUDITS

lèvres simulant un sourire, je vais tirer tout le sang jaune de ta peau !

Rivera ne broncha pas, il ne se leva pas de son tabouret, mais se contenta de haïr avec ses yeux…

— Debout ! eh ! froussard ! lui jeta un spectateur des gradins d’arrière.

La foule se mit à le siffler et à le huer pour son attitude antisportive, mais il demeurait assis, impassible. Un nouveau tonnerre d’applaudissements salua Danny, quand il retraversa le tapis pour se rendre dans son coin.

Lorsque le champion se dévêtit, il fut salué par des cris d’admiration. Son corps était parfait, plein de vie, d’une souplesse où se révélait la santé et la force.

Un murmure de désappointement et d’antipathie s’éleva lorsque Hagerty-l’Araignée fit glisser le chandail de Rivera par-dessus sa tête. Son corps, en raison du hâle de sa peau, paraissait plus maigre qu’il n’était en réalité. Il avait de bons muscles, mais qui ne saillaient pas comme ceux de son rival.

La profondeur de la poitrine échappait à l’attention des spectateurs ; ils ne soupçonnaient pas non plus la qualité du tissu de cette chair, les réflexes instantanés de