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LA FORCE DES FORTS

ler plus que jamais. Le désir de ces gens était de ne rien faire et de trouver des moyens de faire trimer les autres pour eux.

« Un nommé Yeux-bigles découvrit un excellent moyen : il réussit à extraire du grain la première liqueur ardente. Désormais il se la coula douce, car dans un conciliabule secret avec Dent-de-chien et Gros-bedon il fut convenu qu’il garderait le monopole de cette fabrication. Mais Yeux-bigles ne travaillait pas lui-même : des hommes produisaient la liqueur pour lui et il les rétribuait en monnaie, puis il vendait la liqueur pour de la monnaie et tout le monde en achetait. Et il donna de nombreux chapelets de monnaie à Dent-de-chien, Lion-de-mer et tous les autres.

« Gros-bedon et Côte-brisée défendirent la cause de Dent-de-chien quand il prit une seconde femme, puis une troisième. Ils déclarèrent que Dent-de-chien différait des autres hommes et se rangeait tout de suite après le Dieu que Gros-bedon gardait dans son sanctuaire de roseaux : Dent-de-chien affirma la même chose de son côté et demanda de quel droit on protesterait sur le nombre de femmes qu’il lui plaisait de prendre. Il se