Page:London - Les Temps maudits, 1974.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.
POUR LA RÉVOLUTION MEXICAINE

— Non, je n’irai pas jusque-là. Je place Ward en haut de l’échelle. C’est, sur le ring, l’as des as. Mais il ne pourrait réduire ce garçon-là en chair à pâté en un clin d’œil. Je connais Rivera comme personne. Je n’ai découvert aucun point faible en lui. Il y va des deux poings, et vous envoie mordre la poussière de n’importe quel angle.

— Bon. Mais de quoi est-il capable ? Tu as entraîné et formé des boxeurs toute ta vie, je te tire mon chapeau pour ton jugement. Ton gringalet peut-il en donner au public pour son argent ?

— Pour sûr. Je dis plus : il donnera diablement du fil à retordre à Ward. Tu ne connais pas ce garçon-là. Moi je l’ai découvert, je sais à quoi m’en tenir. Il n’a pas une faille. C’est un vrai démon entre les cordes avec son talent d’amateur, il en bouchera un coin à Ward et à vous tous. Je ne prétends pas qu’il lui flanquera une pile, mais il se comportera avec une telle maîtrise que vous reconnaîtrez tous déjà en lui un futur champion.

— C’est bien, fit Kelly.

Il se tourna vers son secrétaire :

— Téléphone à Ward de venir. Je l’ai