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LES TEMPS MAUDITS

guenillé et, cependant, il n’osait la lui accorder tout entière.

— Tu es fou ! dit-il.

— D’ici trois semaines, vous verrez ! dit Rivera. Commandez toujours vos fusils !

Il se releva, rabattit ses manches de chemise, et enfila sa veste :

— Commandez vos fusils, vous dis-je. Je m’en vais, au revoir !

III

Après beaucoup d’allées et venues et maints coups de téléphone agrémentés de jurons, on tenait séance de nuit dans le bureau de Kelly. Celui-ci était débordé d’ouvrage et la guigne le poursuivait. Il avait réussi à faire venir Danny Ward de New York, avait préparé un combat de boxe entre lui et Billy Carthey, voilà de cela trois semaines, et, depuis deux jours qu’on en cachait soigneusement la nouvelle aux rédacteurs sportifs, Carthey gardait le lit, gravement blessé. Et personne pour prendre sa place ! Kelly avait brûlé tous les fils télégraphiques de l’est du pays à la recherche de tous les poids