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POUR LA RÉVOLUTION MEXICAINE

monde. Il ne nous tolère, nous, que parce que nous répondons à ses aspirations ! Il est seul… seul !

Sa voix se brisa en un demi-sanglot et ses yeux s’embrumèrent.

Les allées et venues de Rivera étaient pour le moins énigmatiques. À certains moments, on ne le revoyait pas de toute une semaine ; il disparut une fois pendant un mois entier. Il revenait toujours silencieux aux bureaux de la Junte ; et invariablement, en ces occasions, il déposait discrètement une poignée de pièces d’or sur le bureau de May Sethby. Puis, des jours et des semaines durant, il consacrait de nouveau tout son temps à la Junte pour redisparaître ensuite, pendant des périodes irrégulières, au milieu de la journée. Ces jours-là, il arrivait de très bonne heure au bureau pour n’en repartir que tard dans la soirée. Arrellano l’avait trouvé une fois, à minuit, en train de composer sa planche d’imprimerie, fort mal en point avec des mains fraîchement enflées aux jointures et une lèvre fendue encore sanguinolente.