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LES TEMPS MAUDITS

la glace. Je ne crains pas Diaz et tous ses égorgeurs, mais ce garçon-là, je l’avoue, me fait peur ! Il exhale la mort !

Ce n’en fut pas moins Vera qui persuada aux autres de mettre Rivera à l’épreuve en lui confiant une mission délicate. La ligne de communication entre Los Angeles et la basse Californie avait été coupée. Trois camarades avaient été contraints de creuser leur propre tombe pour y être abattus ensuite à coups de fusil ; deux autres moisissaient dans une prison des États-Unis à Los Angeles. Le chef fédéral, Juan Alvarado, ayant déjoué tous leurs plans, il ne leur était plus possible de renouer contact avec les membres actifs ni de mener la propagande révolutionnaire en basse Californie.

Le jeune Rivera reçut ses instructions et fut dépêché au sud. À son retour, la ligne de communication était rétablie et Juan Alvarado assassiné ; on l’avait découvert dans son lit un poignard planté jusqu’à la garde dans la poitrine. Ces résultats dépassaient les ordres qu’avait reçus Rivera, mais les membres de la Junte connaissaient heure par heure tous ses faits et gestes. Ils ne lui posèrent pas de question, et il ne parla pas davantage. Mais