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LES TEMPS MAUDITS

— Vous appartenez au syndicat ? demanda-t-elle.

— Qu’est-ce que cela peut vous faire ? répliqua-t-il. Allons, ouste ! Ôtez-vous de mon chemin. Il faut que je me retourne.

L’instant d’après, tout gros qu’il était, il reçut une poussée qui lui fit faire presque demi-tour et le repoussa, titubant sous le poids de la malle. Il alla se heurter contre le mur, en produisant un grand vacarme. Il commençait à jurer lorsqu’il se trouva face à face avec Mary Condon, dont les yeux flamboyaient de colère.

— Bien sûr, j’appartiens au syndicat, dit-il. C’était histoire de rigoler !

— Où est votre carte ? demanda-t-elle d’un ton froid.

— Dans ma poche. Mais je ne peux pas vous la montrer maintenant. Cette malle est trop lourde. Descendez jusqu’au camion et je vous la montrerai.

— Déposez cette malle, ordonna-t-elle.

— Pour quoi faire ? Je vous dis que j’ai une carte.

— Déposez-la, voilà tout. Je ne veux pas qu’un jaune manipule cette malle. Vous devriez avoir honte, grand lâche que vous