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LES TEMPS MAUDITS

personnage de Bill Totts avait bien rempli sa mission, mais devenait un complice trop dangereux : Bill Totts devait disparaître.

La frayeur de Freddie Drummond lui était inspirée par une certaine Mary Condon, présidente de l’Union internationale des gantières, no 974, aperçue pour la première fois de la galerie des spectateurs à la réunion annuelle de la Fédération du travail du Nord-Ouest, où elle avait produit sur lui une impression très favorable.

Elle ne représentait pas du tout l’idéal de Freddie Drummond. À vrai dire, elle possédait un corps magnifique, avec les muscles et la grâce d’une panthère et des yeux noirs prodigieux, capables de vous faire flamber ou rire d’amour selon son humeur.

Il détestait les femmes douées d’une vitalité trop exubérante et dénuées de… enfin, de restrictions. Freddie acceptait la doctrine de l’évolution parce qu’elle était universellement admise par les intellectuels, et croyait positivement que l’homme avait grimpé à l’échelle de la vie en partant de la boue où se vautrent les organismes inférieurs et monstrueux. Mais un peu humilié de cet arbre généalogique, il aimait mieux ne pas y penser. Voilà sans