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LES TEMPS MAUDITS

la Fente, il se retrouvait libre de faire le diable à quatre.

Sans la moindre perversité, en qualité de Bill Totts, il se livrait à mille excentricités que Freddie Drummond n’aurait jamais voulu commettre.

C’était là le côté le plus étrange de sa découverte. Freddie Drummond et Bill Totts constituaient deux êtres totalement différents, dont chacun obéissait à des impulsions, des goûts et désirs diamétralement opposés à ceux de l’autre.

Bill Totts pouvait esquiver une tâche avec la conscience nette, tandis que Frédéric Drummond considérait le fait de tirer au flanc comme un vice criminel, antiaméricain, et il consacrait plusieurs chapitres à le condamner.

Freddie Drummond changeait de manières en même temps que d’habits, et sans le moindre effort. En entrant dans le cabinet obscur où il se grimait, il se comportait avec un peu trop de raideur, se tenait un peu trop droit, écartait un peu trop les épaules, la figure grave, presque dure et à peu près dépourvue d’expression. Mais en sortant de là sous le costume de Bill Totts, il sem-