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LES TEMPS MAUDITS

petite chose au moment décisif, et il avait perdu !

Ses seconds le soutenaient à moitié pour l’aider à quitter la plate-forme. Il s’écarta d’eux, se faufila sans aide à travers les cordes, puis sauta lourdement sur le plancher et les suivit sur les talons pendant qu’ils lui frayaient un chemin dans la foule encombrant l’allée centrale.

Au moment où il quittait le vestiaire, à l’entrée de la salle, un jeune homme l’interpella :

— Pourquoi ne pas lui avoir réglé son compte quand vous le teniez ? demanda le quidam.

— Oh ! allez au diable ! répondit Tom King en descendant les marches.

Les portes du débit du coin étaient grandes ouvertes ; il aperçut les lumières et les serveuses souriantes ; il entendit de nombreuses voix discutant la rencontre, et le tintement continu des pièces sur le comptoir. Quelqu’un l’appela pour lui offrir un verre. Il hésita de façon perceptible, puis refusa et poursuivit son chemin.

Il n’avait pas un liard en poche, et la promenade de deux kilomètres lui parut longue