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LES TEMPS MAUDITS

de plus. De temps à autre, il avait pu emprunter quelques shillings à de vieux camarades qui lui auraient volontiers avancé davantage, mais eux-mêmes souffraient de la gêne occasionnée par le chômage dû à la sécheresse. Non — et inutile de se dorer la pilule — son entraînement n’avait pas été suffisant. Il lui aurait fallu une meilleure nourriture et moins de soucis. En outre, il est plus ardu de se mettre en forme à quarante ans qu’à vingt.

— Quelle heure est-il, Lizzie ? demanda-t-il.

Sa femme traversa le vestibule pour aller s’en informer, et revint.

— Huit heures moins le quart.

— Le premier assaut va commencer dans quelques minutes, dit-il, un simple match d’essai. Puis viendra un assaut en quatre reprises entre Dealer Wells et Gridley, suivi d’un autre en dix reprises entre Starlight et un matelot. Mon tour n’arrivera que dans une bonne heure d’ici.

Au bout de dix autres minutes de silence il se leva.

— Le fait est, Lizzie, que je n’ai pas eu l’entraînement qu’il faudrait.

Il mit son chapeau et marcha vers la porte.