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Il vérifia de près le tambour, sans y déceler rien d’anormal. De toute évidence, c’était l’autre qui fonctionnait mal. Il frémit en songeant à l’homme et la femme suspendus, tout là-bas, en plein orage, au-dessus de l’abîme, secoués dans leur nacelle précaire et ignorant ce qui se passait. À tout prix il fallait les tirer de là. Il résolut de recourir au câble du Dragon doré pour se rendre au tambour de la rive en face.

Soudain, il se rappela que le hangar aux outils renfermait un palan et alla le chercher : il le fixa au câble sans fin et se mit à haler, à haler au point qu’il sentit ses épaules prêtes à se déboîter. Mais le câble ne bougeait pas davantage. Il fallait absolument passer sur l’autre rive.