Page:London - Le Vagabond des étoiles.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE VIII

LA DYNAMITE OU LA MORT

Me voilà donc, dans ma cellule numéro 1, en butte à une recrudescence de menaces de la part du gouverneur Atherton et du capitaine Jamie.

— Voyons, Standing, me déclara le gouverneur, il faut en finir une bonne fois, avec cette dynamite, ou je te ferai périr dans la camisole ! D’autres, plus intelligents que toi, m’ont avoué ce qu’on leur demandait, avant qu’il ne fût trop tard pour eux. C’est un choix à faire. La dynamite ou sauter le pas !

— Alors, répondis-je, je sauterai le pas, puisque je ne sais rien de la dynamite.

Le gouverneur mit sur-le-champ ses menaces à exécution. La toile fut étendue par terre.

— Couche-toi, Standing ! ordonna-t-il.

J’obéis, car j’avais appris que c’était folie de résister à trois ou quatre colosses réunis. Je fus étroitement lacé et on me donna cent heures à faire. Toutes les vingt-quatre heures, on me permettait de boire un verre d’eau. Pour la nourriture, je n’en éprouvais nulle envie, et d’ailleurs on ne m’en offrit pas. Vers le terme de la centième heure, le médecin de la prison, le docteur Jackson, examina, à plusieurs reprises, ma condition physique. Mais j’avais trop pris déjà l’accoutumance de la camisole, pour qu’une simple séance, durât-elle cent heures, pût attaquer gravement ma constitution. Sans parler des subterfuges musculaires que j’avais découverts et qui me