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CHAPITRE XXV

JE RENDS VISITE À JAKE OPPENHEIMER

On me laissa donc, désormais, tranquille dans ma cellule. Et, privé ainsi de ces séances de camisole, je me trouvai fort désappointé. Je ne savais plus comment, tout d’abord, produire en moi la petite mort et m’envoler en rêve parmi les étoiles. Puis je découvris que je pouvais, par ma seule volonté et par la compression de ma couverture sur ma poitrine, produire moi-même la transe cataleptique. Les résultats physiologiques et psychologiques étaient les mêmes, et j’en fus fort satisfait.

C’est ainsi que je pus, un jour, aller rendre visite à Jake Oppenheimer, dans son cachot.

Ed. Morrell, je l’ai dit, prêtait une créance entière à toutes mes aventures de l’au-delà, que je lui tapais Mais Oppenheimer persistait toujours dans son scepticisme.

Un jour donc, tandis que j’étais en catalepsie, je me trouvai, sans l’avoir voulu, transporté près de lui. Mon corps, je m’en rendais compte, était étendu par terre, dans ma propre cellule. Mais j’étais, en esprit, présent pourtant près d’Oppenheimer. Quoique je n’eusse jamais vu cet homme, je le reconnus facilement et sus que c’était lui.

Nous étions en été. Il gisait, déshabillé et complètement nu, sur sa couverture. Je fus péniblement affecté