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coup contre le système nerveux de l’oligarchie. Celle-ci n’avait pas oublié la leçon de la grève générale, et s’était prémunie contre la défection des télégraphistes en installant des postes sans fil, sous le contrôle des Mercenaires. De notre côté, nous avions pris nos mesures pour parer ce contrecoup. Au signal donné, de tous les refuges du pays, des villes, des agglomérations et des baraquements, devaient sortir des camarades dévoués qui feraient sauter les stations de T. S. F. Ainsi, dès le premier choc, le Talon de Fer serait mis à terre et virtuellement privé de l’usage de ses membres.

En même temps, d’autres camarades devaient dynamiter les ponts et tunnels et disloquer tout le réseau des voies ferrées. Des groupes étaient désignés pour s’emparer de l’état-major des Mercenaires et de la police, ainsi que de certains oligarques particulièrement habiles ou remplissant d’importantes fonctions exécutives. De cette façon, les chefs de l’ennemi seraient écartés du champ des batailles qui ne pouvaient manquer de s’engager un peu partout.

Beaucoup de choses s’accompliraient simultanément dès que le mot d’ordre serait lancé. Les patriotes canadiens et mexicains, dont le Talon de Fer était loin de soupçonner la force réelle, s’étaient engagés à seconder notre tactique. Puis il y avait les camarades (les femmes, car les hommes seraient employés ailleurs)