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ils avaient des revolvers automatiques et des fusils, sans parler d’une demi-douzaine de machines infernales fabriquées par Biedenbach. On peut imaginer la surprise des chercheurs, s’ils s’étaient aventurés dans notre cachette.

J’ai maintenant révélé la vérité sur la disparition de Philip Wickson, jadis oligarque, et, plus tard, serviteur fidèle de la Révolution. Car nous finîmes par le convertir. Son esprit était neuf et plastique, et la Nature l’avait doué d’une saine moralité. Plusieurs mois après, nous lui fîmes franchir la Sonoma sur un des chevaux de son père, jusqu’au Petaluma Creek, où il s’embarqua sur une petite chaloupe de pêche. Par étapes faciles, grâce à notre chemin de fer occulte, nous l’envoyâmes au refuge de Carmel.

Il y demeura huit mois, au bout desquels il ne voulait plus nous quitter, pour deux raisons. La première est qu’il était tombé amoureux d’Anna Roylston, et la seconde, qu’il était devenu l’un des nôtres. Ce ne fut qu’après s’être bien convaincu de l’inutilité de son amour qu’il se soumit à nos désirs et consentit à retourner chez son père. Bien qu’il ait joué jusqu’à sa mort le rôle d’oligarque, il fut en réalité l’un de nos agents les plus précieux. Mainte et mainte fois, le Talon de Fer fut confondu par l’insuccès de ses plans et de ses opérations contre nous. S’il avait su le nombre de ses membres qui travaillaient pour notre compte, il se serait expliqué ces échecs. Le jeune Wickson ne fléchit jamais dans sa loyauté