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vait nous arriver d’échouer dans l’exécution de nos décrets contre nos ennemis, comme ce fut le cas pour les Pococks ; mais tout échec devenait inadmissible quand il s’agissait de punir les faux frères. Certains camarades se laissaient acheter avec notre permission pour avoir accès aux cités merveilleuses et y exécuter nos sentences contre les véritables vendus. De fait, nous exercions une telle terreur qu’il devenait plus dangereux de nous trahir que de nous rester fidèles.

La Révolution prenait un caractère profondément religieux. Nous adorions à son autel, qui était celui de la Liberté. Son divin esprit nous éclairait. Hommes et femmes se consacraient à la Cause et y vouaient leurs nouveaux-nés comme jadis au service de Dieu. Nous étions les serviteurs de l’Humanité.