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que les mineurs doivent l’introduction d’un système de passeport à la russe, qui leur enleva la liberté de se transporter d’une partie du pays dans un autre.

Cependant, les socialistes tenaient bon. Pendant que les Campagnards expiraient dans la flamme et le sang, pendant que le syndicalisme était démantelé, nous restions cois et perfectionnions notre organisation secrète. En vain les Grangers nous faisaient des remontrances. Nous répondions avec raison que toute révolte de notre part équivaudrait au suicide définitif de la Révolution. Le Talon de Fer, d’abord hésitant sur la manière de s’y prendre avec l’ensemble du prolétariat, avait trouvé la tâche plus simple qu’il ne s’y attendait, et n’aurait pas demandé mieux, pour en finir d’un seul coup, qu’un soulèvement de notre part. Mais nous esquivâmes cette conclusion malgré les agents provocateurs qui fourmillaient dans nos rangs. Leurs méthodes étaient grossières dans ces premiers temps ; ils avaient beaucoup à apprendre, et nos Groupes de Combat les évincèrent peu à peu. Ce fut une tâche âpre et sanglante, mais nous luttions pour notre vie et pour la Révolution, et nous étions obligés de combattre l’ennemi avec ses propres armes. Encore y mettions-nous de la loyauté. Aucun agent du Talon de Fer ne fut exécuté sans jugement. Il se peut que nous ayons commis des erreurs, mais s’il y en a eu, elles ont été très rares. Nos