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15. Les derniers jours


Ce fut vers la fin de janvier 1913 que se manifesta publiquement le changement d’attitude de l’Oligarchie envers les syndicats privilégiés. Les journaux annoncèrent une augmentation de salaires sans précédent en même temps qu’une réduction des heures de travail pour les employés des chemins de fer, les travailleurs du fer et de l’acier, les mécaniciens et les machinistes. Mais les oligarques n’osèrent pas permettre que toute la vérité fût divulguée tout de suite. En réalité, les salaires avaient été élevés beaucoup plus haut, et les privilèges accordés étaient beaucoup plus grands qu’on ne le disait. Cependant les secrets finissent toujours par transpirer. Les ouvriers favorisés firent des confidences à leurs femmes, celles-ci bavardèrent, et bientôt tout le monde du travail sut ce qui était arrivé.

C’était le développement logique et simple de ce qu’au XIXe siècle on appelait les « parts de rabiot ». Dans la mêlée industrielle de cette époque, on avait tâté de la participation ouvrière. C’est-à-dire que des capitalistes