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le faisions aux États-Unis. Après notre réunion secrète nous entrâmes en contact avec l’organisation nationale, et bientôt nos câblogrammes de convention allaient et venaient à travers l’Atlantique, entre nous et le Bureau international.

Les socialistes allemands étaient disposés à agir de concert avec nous. Ils étaient au nombre de plus de cinq millions, dont beaucoup appartenaient à l’armée permanente, et en termes amicaux avec les syndicats. Dans les deux pays, les socialistes lancèrent une protestation hardie contre la guerre et une menace de grève générale, et, en même temps, ils se préparèrent à cette dernière éventualité. En outre, les partis révolutionnaires de tous les pays proclamaient hautement ce principe socialiste que la paix internationale devait être maintenue par tous les

    politique à suivre en cas de guerre, qu’elle avait longtemps mûrie et qui peut se résumer en ces termes : « Pourquoi les travailleurs d’un pays se battraient-ils avec les travailleurs d’un autre pays au bénéfice de leurs maîtres capitalistes ? »

    Le 21 mai 1905, au moment où il était question d’une guerre entre l’Autriche et l’Italie, les socialistes d’Italie, d’Autriche et de Hongrie tinrent une conférence à Trieste et lancèrent la menace d’une grève générale des travailleurs des deux pays au cas où la guerre serait déclarée. Cet avertissement fut renouvelé l’année suivante, lorsque l’affaire du Maroc faillit entraîner à la guerre la France, l’Allemagne et l’Angleterre.