Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.

6

Le lendemain matin, la tempête s’était complètement apaisée et le Fantôme roulait mollement sur une mer que ne soulevait pas la moindre brise. De temps à autre seulement, des risées passaient dans l’atmosphère et Loup Larsen interrogeait le ciel, en attendant l’apparition du grand alizé[1].

Sur le pont, les matelots astiquaient les canots de chasse. Il y en avait sept. Celui du capitaine et six autres pour les chasseurs de phoques. L’équipage d’un canot se compose de trois hommes : un chasseur, un rameur et l’homme de barre. Voilà ce que j’appris.

J’appris également que le Fantôme est considéré comme la goélette la plus rapide de la flottille de San Francisco. En fait, c’est un ancien yacht de plaisance, construit tout exprès pour donner de la vitesse.

73
  1. Les « risées » sont de petits coups de vents intermittents. Les « alizés » sont des vents réguliers, qui soufflent entre les tropiques, en direction de l’ouest.