Page:London - Le Loup des mers, 1974.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.

4

Ce qui m’advint ensuite, sur le chasseur de phoques Fantôme, tandis que je m’efforçais de m’adapter de mon mieux à mon nouveau métier, n’est qu’humiliations et souffrances.

Le cuisinier, que les hommes de l’équipage appelaient « le Docteur », les chasseurs « Tommy » et Loup Larsen « Cuistot », avait immédiatement changé d’attitude envers moi.

Comme j’étais rabaissé au rang de simple mousse, Mugridge me fit tout de suite sentir la différence de situation qui nous séparait. Autant, auparavant, il s’était montré à mon égard servile et rampant, autant il devint agressif et autoritaire. Je n’étais plus le parfait gentleman à la peau douce comme celle d’une femme, mais un inférieur, parfaitement indigne.

Il émit la prétention scandaleuse d’être appelé par moi « Monsieur Mugridge » et sa conduite, pendant qu’il me mettait au courant de mon service, fut odieuse et intolérable.

49