Sa tête bascula vers la table, et il l’enfouit dans ses mains. Elle dodelinait en avant et en arrière, et il était visible qu’il souffrait atrocement.
Il y eut un instant où il la redressa à demi, et je vis la sueur qui, de la racine de ses cheveux perlait à grosses gouttes sur son front.
— Je suis malade… très malade… répétait-il sans cesse.
Je posai la main sur son épaule et demandai :
— De quoi souffrez-vous ? Que puis-je faire pour vous ?
Il repoussa ma main d’un geste irrité et, pendant un long moment, je demeurai silencieux près de lui. Maud regardait, la crainte et l’horreur peintes sur son visage.
— Hump, dit-il enfin, le mieux est que je regagne ma couchette. Aidez-moi. Ce sont ces terribles maux de tête qui sont revenus. Ils me font peur. J’ai l’impression, par moments… Non. Je ne sais pas ce que je dis… Aidez-moi à me coucher.
Je le reconduisis à son lit et, quand je l’eus couché, il s’enfouit de nouveau le visage dans ses mains. Alors que je me disposais à sortir, je l’entendis murmurer encore :
— Je suis malade… très malade !
Maud, que je vins retrouver ensuite, m’interrogea des yeux. Je fis un signe évasif.
— À quoi correspondent ces maux de tête, je n’en sais rien. Il est réduit à une impuissance