rieuses bagarres couvent sous roche, parmi les hommes du poste d’avant. Les matelots se sont mouchardés entre eux, et ceux qui sont soupçonnés d’avoir dénoncé les irrégularités du service à Loup Larsen ont reçu de leurs camarades une correction peu ordinaire, qu’ils aspirent naturellement à leur rendre.
Louis ne présage rien de bon pour Johnson, qui est rameur sur le même canot que lui. Johnson s’obstine à émettre son opinion sur tout, à reprendre Loup Larsen lorsqu’il l’appelle « Yonson », et le capitaine commence à l’avoir sérieusement dans le nez.
L’autre soir, pour ce même motif, il est tombé, à bras raccourcis, sur le second. Et, depuis lors, le second l’appelle par son vrai nom. Mais, comme Johnson ne peut évidemment appliquer le même traitement à Loup Larsen, la situation, de ce côté, demeure tendue.
C’est encore Louis qui m’a donné, sur Larsen-la-Mort, des renseignements plus précis, qui corroborent d’ailleurs ceux du capitaine.
Nous pouvons nous attendre à rencontrer Larsen-la-Mort sur la côte du Japon. « Et, alors, gare au grain ! » prophétise Louis, car les deux frères se détestent, en vrais fils de loups qu’ils sont tous deux.
Larsen-la-Mort commande le seul vapeur phoquier de toute la flotte de pêche, le Macédonia, qui porte quatorze canots, alors que les goélettes