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Le Fantôme a atteint, dans le Pacifique, le point extrême de la courbe qu’il a décrite vers le sud. Il commence à redresser sa course vers le nord et l’ouest, et se dirige, à ce qu’on m’assure, vers une île déserte, où il doit remplir ses réservoirs d’eau douce, avant d’entamer sa saison de chasse sur la côte du Japon.

Les chasseurs de phoques s’exercent au maniement de leurs armes et les font fonctionner jusqu’à satisfaction complète. Les rameurs et les hommes de barre ont préparé les voiles mobiles des canots, ont revêtu de cuir et de tresses le manche de leurs avirons, afin de pouvoir les manœuvrer sans bruit, en s’approchant des phoques.

L’estafilade faite par Thomas Mugridge au bras de Leach s’est refermée, mais la cicatrice ne s’effacera jamais. Aussi le coq vit-il dans une terreur constante de l’ancien mousse et n’ose-t-il pas s’aventurer sur le pont, la nuit venue.

Le gros Louis m’apprend que deux ou trois sé-

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