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Ce qui précède est un échantillon de mes divagations crépusculaires avec la raison pure. J’ai tenté de mon mieux de faire entrevoir l’intimité d’un homme qui partage sa demeure avec John Barleycorn : mais le lecteur qui n’a mis qu’un quart d’heure pour en prendre connaissance devra se souvenir que cet état d’esprit n’est qu’une des mille humeurs diverses de ce personnage, car la procession peut se dérouler pendant des heures et des jours, des semaines et des mois.

Mes souvenirs d’alcoolique tirent à leur fin. Je peux affirmer, comme tous les solides buveurs, que si je suis encore en vie sur cette planète, je dois cette chance peu méritée à ma large poitrine, à mes fortes épaules, à ma saine constitution. J’ose dire qu’une bien faible proportion de jeunes gens de quinze à dix-sept ans auraient pu résister aux débordements d’intempérance auxquels