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Après cette longue maladie, je ne buvais plus qu’en la compagnie d’amis, pour rester sociable. Pourtant un penchant pour l’alcool commençait à s’affirmer en moi, imperceptiblement. Ce n’était pas un besoin physique. Mon corps ne réclamait d’autres stimulants que l’équitation, la boxe, la navigation à voile, et je me livrais avec fougue à tous ces sports en plein air. Je passai avec triomphe les examens des médecins de compagnies d’assurances.

Rétrospectivement, je m’aperçois que ce besoin de boire était, au début, une affaire de mentalité, de nerfs, d’exubérance. Comment expliquer ça ?

Je vais l’essayer. Physiologiquement, du point de vue du palais et de l’estomac, l’alcool ne cessait de m inspirer du dégoût. Les meilleures liqueurs ne me séduisaient pas plus que je n’avais apprécié la bière à l’âge de cinq ans, ou l’âpre vin à sept ans. Dès que je me trouvais seul, à