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Ayant brûlé mes vaisseaux, je me replongeai dans la littérature. J’ai toujours, je crois, poussé les choses à l’extrême. Je m’appliquais du matin au soir : je composais, je dactylographiais, j’étudiais la grammaire, le style sous toutes ses formes, et j’analysais les grands écrivains pour découvrir les causes de leur succès.

Je parvins à ne dormir que cinq heures sur vingt-quatre, et je ne prenais guère de répit pendant les dix-neuf qui me restaient. Une brave voisine, voyant ma lampe brûler jusqu’à deux ou trois heures du matin, fit sur ma conduite une sorte de déduction digne de Sherlock Holmes. Comme je ne lui donnais jamais l’occasion de me rencontrer pendant le jour, elle en conclut que j’étais un joueur, et que cette lumière était placée à ma fenêtre par ma mère, désireuse de ramener au foyer les pas de son fils dévoyé.

Les périodes les plus critiques pour l’apprend