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Il me répondit que je possédais toutes les qualités requises pour réussir dans la vie, et que lui-même, quand il rencontrait de jeunes Américains ambitieux, ne demandait pas mieux que de leur mettre le pied à l’étrier. Comment donc ? Mais les patrons étaient toujours en quête de débutants de mon espèce, et cette espèce était malheureusement trop rare. Mon désir d’arriver était beau et digne d’éloges et il verrait à me donner chez lui une occasion de faire mon chemin. (Je buvais ses paroles, le cœur battant d’espoir, et je me demandais si c’était la fille de cet homme que j’épouserais plus tard.)

— Avant de pouvoir conduire une voiture et d’apprendre les détails et complexités de la profession, — dit-il, — vous devrez naturellement travailler au dépôt du matériel avec les hommes qui installent et réparent les moteurs. (J’étais sûr maintenant que ce serait sa fille, et je me demandais combien le bonhomme pouvait posséder d’actions dans la Compagnie.)

« … Mais, continua-t-il, vous vous en rendez bien compte, il ne faut pas vous attendre à débuter tout de suite comme aide-électricien à la réparation des moteurs. Ça viendra plus tard, quand vous serez à la hauteur de cette tâche. En attendant, vous commencerez par le commencement. On vous occupera d’abord à balayer le garage, laver les fenêtres, et autres nettoyages. Aussitôt que vous aurez montré vos aptitudes à ce travail, vous pourrez songer à devenir aide-mécanicien. »

Je ne saisissais pas très bien quel rapport existait entre le balayage ou le grattage d’un atelier et l’apprentissage d’électricien. Mais