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En compagnie de gens qui ne buvaient pas, jamais je ne songeais à l’alcool. Louis était de ceux-là. Ni l’un ni l’autre n’en avions les moyens, mais nous n’en éprouvions pas non plus le moindre désir. Nous étions sains et normaux. Si nous avions été alcooliques, nous nous serions arrangés, avec ou sans argent, pour satisfaire notre passion.

Chaque soir, notre tâche terminée, nous nous débarbouillions, nous changions de vêtements, et après dîner nous nous rencontrions au coin de la rue à la petite confiserie. Mais aux chaleurs d’automne avaient succédé les nuits glaciales ou humides, et il ne faisait guère bon se réunir dehors.

La confiserie n’était pas chauffée. Nita, ou la personne qui servait au comptoir, attendait les clients dans l’arrière-boutique où ronflait un