Page:London - Le Cabaret de la dernière chance, 1974.djvu/147

Cette page n’a pas encore été corrigée

revolvers à la ceinture, s’était noyé. On disait que Frank-le-Français, embusqué dans le cours supérieur du fleuve, n’osait descendre parce qu’il avait un crime sur la conscience.

D’autres portaient la livrée des prisons de San Quentin et de Faîsom. Le gros Alec, Roi des Grecs, que je connaissais depuis les jours de Bénicia et avec qui j’avais bu pendant des nuits entières, avait tué deux hommes et s’était enfui à l’étranger. Fitzsimmons, mon compagnon de la Patrouille de Pêche, avait été poignardé par-derrière. Le poumon perforé, il devint tuberculeux et traîna longtemps avant de s’éteindre.

Et ainsi de suite. La route de mort était bien fréquentée et toujours pleine de mouvement… D’après ce que je savais de tous ces personnages, John Barleycorn était responsable de leur mort, exception faite seulement pour Smith, de l’Annie,