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CHAPITRE VII
La reine des pilleurs d’huitres
À l’âge de quinze ans à peine, je travaillais de longues heures dans une fabrique de conserves. L’une dans l’autre, mes journées les plus courtes étaient de dix heures. Si à ces dix heures de travail effectif devant une machine l’on ajoute celle du déjeuner, le temps employé pour me rendre à l’usine et retourner chez moi, le matin à me lever, m’habiller et déjeuner, le soir à dîner, me dévêtir et me coucher, il ne restait des vingt-quatre heures de la journée que les neuf heures de sommeil nécessaires à un jeune gaillard comme moi.
Sur ces neuf heures, dès que j’étais au