Page:London - La brute des cavernes, trad Gruyer et Postif, 1934.djvu/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
88
LA BRUTE DES CAVERNES

Le lendemain dans l’après-midi, elle s’attela à la rédaction d’une interview qu’elle avait eue avec Henry Addison, mais il était écrit qu’elle n’achèverait jamais cet article.

La scène se passait dans le bureau particulier que lui accordait l’administrateur du Courrier-Journal.

Elle s’était interrompue dans son travail pour lire un en-tête d’un journal de l’après-midi annonçant que Glendon devait prochainement se rencontrer avec Tom Cannam, quand un des grooms lui apporta une carte, celle de Pat Glendon lui-même.

— Réponds-lui que je ne suis pas visible.

Une minute après le gamin était de retour.

— Ce Monsieur dit que de toute façon il vous verra. Mais il préfère que vous consentiez à le recevoir.

— Lui as-tu bien dit que j’étais occupée ?

— Oui, Mademoiselle, mais il veut entrer quand même

Elle ne répliqua pas et le gosse, les yeux brillant d’admiration pour le visiteur importun, poursuivit :

— Glendon jeune, le gagnant du match d’hier soir. Je le connais, vous savez. C’est un rude costaud, et pas commode, je vous assure. Si on le pousse à bout, en un rien de temps il aura démoli la boutique.

— Très bien, alors, fais-le entrer. Je ne tiens