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LA BRUTE DES CAVERNES

avec un rire gouailleur le visage inquiet de son manager.

À peine le dernier coup de gong venait-il de retentir que Powers se précipita sur le ring comme un taureau déchaîné, au point que Glendon dut se démener activement pour éviter de sérieux dommages. Il bloqua, plongea, esquiva, fut rejeté contre les cordes et accueilli par une nouvelle avalanche quand il sauta vers le centre.

À plusieurs reprises, Powers lui fit des avances, mais Glendon refusa d’assener le coup final qui abattrait son adversaire.

Ce coup-là, il le réservait pour plus tard, dans deux rounds.

Pendant deux minutes, Powers revint de plus belle à la charge. Une minute encore, le round allait se terminer et la chance porterait un rude coup au Syndicat des parieurs.

Mais les événements prirent une tournure différente.

Les deux boxeurs se retrouvèrent au centre de l’estrade dans un corps à corps habituel, à cela près que Powers paraissait déployer maintenant des efforts inouïs pour soutenir l’assaut de l’autre.

Glendon lui appliqua de sa main gauche, sur la joue, un léger coup semblable à la vingtaine de chiquenaudes qu’il lui avait données depuis le début de la rencontre.

À son étonnement, il sentit Powers s’affaler dans ses bras et glisser à terre, les jambes vacillantes