Page:London - La brute des cavernes, trad Gruyer et Postif, 1934.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
68
LA BRUTE DES CAVERNES

moi vous raconter comment j’ai découvert M. Glendon. Un jour, je reçus une lettre de son père…

Maud Sangster, s’obstinant à poursuivre son sujet, s’adressa directement à Pat.

― Écoutez-moi, monsieur Glendon. Je veux vous citer un cas particulier, en l’espèce un combat de boxe qui eut lieu voilà quelques mois. Le nom des adversaires m’échappe pour l’instant, mais peu importe. Un des rédacteurs du Courrier-Journal me confia qu’il comptait toucher la forte somme. Remarquez, je vous prie, qu’il n’espérait pas seulement gagner : il en avait la certitude. Il avait l’intention de miser sur le nombre de rounds, à savoir dix-neuf, ajouta-t-il.

« Cette conversation avait lieu la veille du match. Le lendemain, mon confrère m’annonçait triomphalement qu’il avait gagné et appuyait sur le fait que le combat s’était terminé exactement au dix-neuvième round.

« J’avoue que je n’en pensai ni bien ni mal, le ring ne m’intéressant guère à cette époque. N’empêche que mes vagues soupçons sur les louches combinaisons de la boxe se trouvèrent pleinement confirmés. Vous voyez donc qu’il ne s’agit pas là de contes en l’air !

— Je sais à quel combat vous faites allusion, dit Glendon. Le match se disputait entre Owen et Murgweather. En effet, il a duré dix-neuf rounds, n’est-ce pas, Sam ? Mlle Sangster vient de