Page:London - La brute des cavernes, trad Gruyer et Postif, 1934.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
49
LA BRUTE DES CAVERNES

Puis Tom Harrison. Les deux hommes firent, à sa poursuite, presque le tour du globe et le joignirent en Australie, où Pat le défit au jour, justement, du Boxing-Day.

Les bourses devenaient de plus en plus fortes.

Pat recevait maintenant de vingt à trente dollars par soirée. Sans compter les grosses sommes que, pour les films pris par elles, versaient les sociétés cinématographiques.

Stubener prélevait, sur ses gains, son pourcentage légal, que lui avait reconnu le contrat rédigé par le vieux Pat.

Et tous deux, malgré les inévitables dépenses qu’il fallait défalquer du bénéfice net, devenaient des gens riches.

Stubener plaçait son argent en immeubles, aux multiples étages, qui faisaient, à San-Francisco, merveilleuse figure. Et Pat s’étonnait de voir croître, au-delà, lui semblait-il, de la sienne propre, la fortune de son manager.

Certains syndicats de parieurs, avec qui Stubener était mystérieusement en rapport d’affaires, auraient pu lui expliquer cette anomalie.

Il y avait aussi les pots-de-vin versés en sous main par les compagnies concurrentes de cinémas et dont Pat ne touchait pas un maravédis.

Le jeune homme ignorait totalement les dessous pourris du ring et Stubener s’appliquait soigneusement à maintenir son innocence.

Ce qui, au surplus, n’était pas bien difficile.