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LA BRUTE DES CAVERNES

— Maintenant l’heure est venue ! dit Stubener à son poulain. Tu vas l’abattre ?

— En dix secondes.

Le gong résonna et Pat se mit fièrement sur ses pieds.

Il n’y eut personne qui ne comprit, dans la salle, qu’il allait désormais, et pour de bon, s’occuper de son adversaire.

Le Hollandais Volant comprit, lui aussi. Un vague malaise s’empara de lui et, en marchant vers Pat, il parut visiblement hésiter.

Les deux hommes se rencontrèrent au centre du ring, prêts au combat et, pendant une fraction de seconde, mutuellement ils se dévisagèrent.

Puis le Hollandais, en un saut fantastique, bondit sur Pat qui, avec l’exactitude d’un chronomètre, l’arrêta net dans son élan, d’un coup merveilleusement précis, et l’envoya rouler par terre.

C’est de ce jour-là que Pat commença son ascension réelle vers la gloire.

Les sportsmen le prirent en considération. Non, ses précédentes victoires n’avaient pas été de simples coups de chance. Avant de triompher, il s’était longuement et superbement défendu. Avec sa taille de géant, il irait loin.

Les reporters des journaux sportifs affirmèrent qu’il devait maintenant ne plus s’attarder à regarder en arrière, mais se mesurer hardiment avec les grands maîtres du ring.

Avis en était donné à son manager, et qu’il se