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LA BRUTE DES CAVERNES

surveillance de Spider Walsh, son homme de confiance.

Pat s’en fut donc de l’autre côté de la baie, dans un ranch de Contra-Costa, où il reprit sa vie libre accoutumée, escaladant montagnes et collines, pêchant la truite dans les torrents, chassant la caille et le lièvre, ou s’acharnant, jusqu’à ce qu’il l’eût forcé, un vieil oreillard rusé qui, jusque-là, avait nargué et lassé tous ses poursuivants.

Spider Walsh se faisait du lard et, sans qu’il eût à s’en occuper, son pupille se maintenait en forme.

Stubener, pendant ce temps, n’arrivait pas à convaincre les gens des extraordinaires qualités de son poulain.

Les forêts, lui répondait-on en ricanant, ne regorgeaient-elles pas de phénomènes ignorés, prêts à tout renverser ?

Pat serait admis, un soir, à figurer au programme pour quatre rounds, mêlé au commun de ses congénères. C’était entendu.

Mais l’inscrire comme clou du spectacle… Jamais de la vie !

Néanmoins, Stubener était tenace. Il prétendait que Pat fît un début sensationnel et, grâce à son prestige personnel, il eut gain de cause au bout d’un mois.

Non sans se faire beaucoup prier, le Club de la Mission consentît à ce que Pat Glendon se