bruyantes, imperturbable en apparence comme un Indien Peau-Rouge.
Huit jours passèrent et Pat déclara :
— Je suis venu ici pour me battre. Qu’est-ce que nous attendons ? Je veux sans tarder me rencontrer avec Jim Hanford.
Stubener sifflota et répondit :
— Jim Hanford est un des premiers champions de l’heure présente. Il hausserait les épaules devant ton défi et te jetterait au nez :
« Je ne me commets pas avec des inconnus. Commence, mon garçon, par te faire une réputation égale à la mienne et nous pourrons alors utilement causer. »
— Je suis cependant capable de me battre ?
— Je n’en doute pas. Mais, hors moi, qui le sait ? En le battant, tu deviendrais du coup champion du monde. C’est un titre que personne n’a décroché pour ses débuts. Il te faut suivre la filière.
— Je n’en vois pas la nécessité. Je peux. Cela suffit.
— La foule, mon cher Pat, ne raisonne pas ainsi. En admettant même que Jim Hanford consentit à se mesurer avec toi, ce qui est, je le répète, parfaitement invraisemblable, le public n’y comprendrait rien.
« Il ne viendrait pas et j’en serais pour mes frais. Car c’est le public qui fournit la recette.
« En ce moment, d’ailleurs, Jim Hanford paraît